Les préparatifs

LA TRADITION DES FLÈCHES

Dans la tradition du Papogay, les archers confectionnent eux même leurs flèches.

Elles sont réalisées à partir de rondins de bois, nommés fût (en cèdre), de plumes de canard et de filasse (crin de chanvre ou de lin).

Dans un premier temps, le frêne est taillé en rondin, de 80cm de long environ et 8mm de diamètre, sur lequel sont faites trois rainures visant à accueillir les plumes de canard.

Puis, les plumes sont collées dans les rainures prévues à cet effet, et sont maintenues à chaque extrémité par la filasse. Cette partie de la fléche sert de gouvernail, elle permet aux flèches de garder la trajectoire donnée par l’archer.

Ensuite, sur l’extrémité postérieure de la flèche (partie que l’archer tient dans la main quand il tend l’arc), on colle de la filasse afin de confection l’étoupe. En effet, cette partie de la flèche est très importante car plus l’étoupe est bien faite, plus la flèche sera facile à tirer.

Enfin, sur l’extrémité antérieure de la flèche est fixé un “fer” à bout plat. En effet, le premier but du “fer” est de lester la flèche afin qu’elle puisse être tirée et le but second est d’infliger de forts impacts à l’oiseau de métal et de bois en haut du mât. Néanmoins, les “fers” sont plats et non pointus pour des raisons de sécurité et d’usage, à savoir démancher l’oiseau du mat et non se planter dedans.

LE MONTAGE DU MÂT

Depuis quelques années, nous avons décidé de monter le mât nous même (tâche auparavant déléguée à la municipalité) afin de transmettre ce savoir faire aux générations futures.

Dans un premier temps, on installe les 3 oiseaux sur leurs mâts respectifs.

Puis, on installe le mât des adultes à la verticale grâce à des poids accrochés à sa base et à un engin du bâtiment. L’aplomb du mât est assuré par 4 aubands.

Enfin, les 2 autres mâts (petit et moyen) sont fixés à la chèvre.

Voici un petit diaporama montrant le montage du mât dans son intégralité.